Vranicky ou Wranitzky

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens tchèques.

Antonín (Anton), violoniste et compositeur (Nova Rise, Moravie, 1761 – Vienne 1820). Il arriva à Vienne au plus tard en 1783, y étudia la composition avec Mozart, Haydn et Albrechtsberger, et en 1790 au plus tard, entra au service du prince Maximilian Lobkowitz. Lorsque le prince, en 1807, prit la direction des théâtres de la cour et de l'Opéra, il nomma Vranicky à la tête de l'orchestre, poste que ce dernier devait conserver jusqu'à sa mort. Ami de Haydn et de Beethoven, il eut comme élève de violon Schuppanzigh et fit paraître une méthode pour cet instrument (Violin Fondament, Vienne, 1804). Comme compositeur, il écrivit surtout des symphonies, des concertos et de la musique de chambre.

Pavel (Paul), violoniste, chef d'orchestre et compositeur (Nova Rise, Moravie, 1756 – Vienne 1808). Frère du précédent, il se rendit à Vienne à l'âge de vingt ans, et y étudia avec Haydn et (en 1783) Johann Martin Kraus. Vers 1785, il devint directeur de la musique du comte Johann Nepomuk Esterházy, et vers 1790, premier violon des orchestres des théâtres de la Cour (Burgtheater et théâtre de la Porte-de-Carinthie). Comme premier violon ou comme chef d'orchestre, il fut particulièrement apprécié de Haydn et Beethoven, qui lui confièrent expressément l'un la Création en 1799, l'autre la première audition de la Première Symphonie le 2 avril 1800. Comme secrétaire de la Tonkünstler Sozietät, il facilita en décembre 1797 l'admission de Haydn dans cette institution. Il écrivit des œuvres scéniques, parmi lesquelles le singspiel Oberon (1789) et le ballet Das Waldmädchen (1796), de la musique de chambre dont de nombreux quatuors à cordes, des concertos, des symphonies. L'une d'elles, la Grande Sinfonie pour la paix avec la République Françoise, fut interdite par décret impérial du 20 décembre 1797, son titre ayant été jugé trop provocateur.