Jan Vaclav Vorisek

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur tchèque (Vamberk, Bohême, 1791 – Vienne 1825).

Il travailla avec son père, maître d'école, organiste et chef de chœur, et devint très jeune virtuose du piano. Il étudia aussi le droit, les mathématiques et la philosophie à Prague (1810-1813) tout en complétant sa formation musicale avec Tomasek. Il s'installa ensuite à Vienne, où il travailla le piano avec Hummel et devint fonctionnaire au ministère de la Guerre puis (1818) chef d'orchestre à la Société des amis de la musique (Gesellschaft der Musikfreunde), poste qu'il devait occuper jusqu'à sa mort. En 1822, il abandonna son poste de fonctionnaire, et devint organiste adjoint de la Cour, puis premier organiste en 1824. Lors de sa dernière maladie, Beethoven (à qui il avait montré en 1814 ses douze Rhapsodies pour piano op. 1) lui envoya son propre médecin. Il mourut de tuberculose.

Il écrivit de la musique vocale (lieder, œuvres religieuses), mais son importance réside surtout dans sa production instrumentale, en particulier dans ses pièces pour piano ou avec piano. Ses six Impromptus op. 7 (1822) illustrent admirablement un genre que devait reprendre Schubert, et sa Sonate pour piano et violon op. 5 (1820) ainsi que sa Sonate pour piano en si bémol mineur op. 20 (1822-1824) sont des chefs-d'œuvre. Citons encore, pour piano, la Fantaisie op. 12 et le Thème et Variations op. 19. Sa Symphonie en est digne des premières de Schubert.