Manfred Trojahn

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur allemand (Cremlingen 1949).

Il a fait ses études à Brunswick (1966-1970), obtenant notamment un diplôme de flûte en 1970, puis à Hambourg avec K. H. Zöller et D. de la Motte (composition), et obtenu le premier prix du Forum international des compositeurs (U. N. E. S. C. O.) en 1978 ainsi que le prix de Rome en 1979. Il relève du courant appelé en Allemagne, très souvent sans raison, « nouvelle simplicité ». Il conçoit l'œuvre non pas comme un processus ouvert, mais comme un « objet fixe délimité dans le temps », ce en quoi il s'oppose à l'avant-garde des années 60 et 70. À l'objectivisme exacerbé des postcagiens, il oppose une subjectivité qui ne craint pas les regards en arrière, en particulier vers les symphonies monumentales du xixe siècle, les harmonies traditionnelles et les polyphonies tonales.

On lui doit notamment Risse des Himmels pour soprano, flûte et guitare (1968-1974), les Couleurs de la pluie pour six flûtes (1972), Kammerkonzert pour huit instruments (1973), une Symphonie no 1 (Makramee, 1973-74), Architectura caelestis pour huit voix de femmes et orchestre (1974-1976), Madrigal pour chœur à huit voix (1975), Quatuor à cordes (1976), Notturni trasognati pour flûte alto et orchestre de chambre (1977), … stiller Gefährt der Nacht pour soprano, flûte, violoncelle, percussion et piano (1978), une Symphonie no 2 (1978), Abschied…, fragment pour orchestre (1978), Konzert pour flûte et orchestre (1977-1979), une Symphonie no 3 (Berlin, 1985), Requiem (1985), la Nuit (1988).