Henri Tomasi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Chef d'orchestre et compositeur français (Marseille 1901 – Paris 1971).

Après des études musicales dans sa ville natale, il se perfectionne au Conservatoire de Paris auprès de Caussade (harmonie), d'Indy (direction d'orchestre) et Vidal (composition). Premier prix de direction d'orchestre et premier prix de Rome à vingt-six ans, il se voit également attribuer le prix Alphen et le prix des Beaux-Arts de la ville de Paris. Aussitôt, il est appelé à diriger les Concerts du journal, puis à créer le poste de Radio-Colonial, et, désormais, il mènera de front une carrière internationale de chef d'orchestre appelé, par la suite, à partager avec Inghelbrecht la direction de l'Orchestre national, et celle de compositeur.

On lui doit notamment Don Juan de Manara, drame lyrique d'après Milosz (1935), l'Atlantide, drame lyrique et chorégraphique d'après Pierre Benoit (1951), le drame lyrique Sampiero Corso (1956), et le Silence de la mer, drame lyrique d'après Vercors (1959).

Dans le domaine du folklore librement adapté, citons Tam-Tam, poème symphonique (1931), Vocero, poème symphonique et chorégraphique (1932), Chants laotiens pour baryton ou contralto et orchestre (1934), les Santons, pastorale provençale pour soliste et chœurs sur un argument de René Dumesnil (1939), Sinfonietta provençale (1958), Symphonie du tiers monde, à la mémoire d'Hector Berlioz (1967), Chant pour le Vietnam, poème symphonique (1969), et des arrangements a cappella de Chants populaires de l'île de Corse (1971).