Alessandro Striggio

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Mantoue, v. 1535 – id. 1592).

Originaire de Mantoue, il restera toujours en relation avec les Gonzague, en particulier à la fin de sa vie. La plus grande partie de sa carrière musicale se déroule cependant à Florence à la cour des Médicis, où il est, à partir de 1560 environ jusqu'en 1584, le principal compositeur avec Francesco Corteccia, et collabore aux différentes productions officielles (intermèdes pour La Cofanaria en 1565, I Fabii en 1568, La Vedova en 1569, etc.). Instrumentiste à corde renommé à l'époque, il doit surtout sa réputation à ses 7 livres de madrigaux (dont 5 à 5 voix, 2 à 6 voix), publiés de 1558 à 1597 et dont la popularité s'étendit à l'étranger. Fidèle à l'esthétique de son temps, il use d'une écriture contrapuntique très élaborée et riche en modulations, tout en faisant un usage restreint du chromatisme. Ses derniers madrigaux, cependant, laissent pressentir l'avènement du style monodique.

Il a, par ailleurs, écrit 1 messe à 5 voix, Missa in dominicis diebus, et 1 motet à 40 voix pour 4 chœurs, Ecce beatam lucem.

Son fils Alessandro (Mantoue 1573 – Venise 1630), diplômé en droit et secrétaire du duc de Mantoue à partir de 1611, est surtout connu pour les livrets qu'il écrivit pour Monteverdi : La Favola di Orfeo (1607), sans doute aussi Tirsi e Clori (1615) et Il Lamento d'Apollo, perdu..