Harry Somers

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur canadien (Toronto 1925 – id. 1999).

Il a fait ses études au conservatoire de Toronto, puis à San Francisco et à Paris (avec Darius Milhaud). Brillant représentant de l'école de Toronto, il se réclame généralement de l'exemple de Weinzweig, mais ses intérêts vont du grégorien à Debussy et au monde sonore électronique. Ses premières œuvres (du quatuor à cordes no 1 de 1943 à la 3e sonate de piano et à la symphonie de 1951) sont d'un néoclassique passant avec aisance de l'atonalité à une syntaxe traditionnelle. Il devait ensuite évoluer vers la recherche d'un nouveau matériau sonore, principalement à la suite d'un stage au Studio de musique électronique de Toronto (1963). Mais son opéra Louis Riel (1967), l'un des très grands succès de la Canadian Opera Company, utilise le langage musical indien et cite des mélodies recueillies par Marius Barbeau. On lui doit notamment, pour orchestre, Symphonie no 1 (1951), Passacaille et Fugue (1954), 2 concertos pour piano (1947 et 1956), Symphonie pour vents et percussions (1961), et Picasso Suite (1964) ; de la musique vocale et de la musique de chambre dont trois quatuors à cordes (1943, 1950 et 1959) et cinq sonates pour piano (1945, 1946, 1950, 1950 et 1957) ; et, pour la scène, l'opéra de chambre The Fool (1953, créé à Toronto en 1956), les ballets The Fisherman and his Soul (1956), Ballad (1958) et The House of Atreus (1964), l'opéra Louis Riel (1967) et la pièce de théâtre musical Improvisation (1968).