Michelde Saint-Lambert

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Claveciniste et théoricien français (fin du xviie s. – début du xviiie s.).

On sait simplement de lui qu'il enseigna quelque temps en province. On peut situer son domaine d'activité à Paris vers 1700, grâce à sa publication de deux traités, les Principes du clavecin (1702), dans lesquels il fait allusion à certaine pratique de Lully dans l'interprétation d'Armide (1686), et le Nouveau Traité de l'accompagnement du clavecin, de l'orgue, et des autres instruments (1707). À part deux pièces figurant en appendice des Principes, il ne nous reste aucune de ses compositions. Le premier traité est plus axé sur la technique même de l'instrument, avec des indications de doigtés et un chapitre, très utile, sur les ornements, qui reste dans la tradition de D'Anglebert. Le Nouveau Traité est consacré en grande partie aux règles de l'harmonie (intervalles, armure, etc.) et au traitement de la basse continue. Ces deux ouvrages sont remarquables par la clarté de leurs explications et, pour cette raison, constituent encore, à l'heure actuelle, une source d'informations très précieuse sur la pratique instrumentale à cette époque.