Hilding Rosenberg

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et chef d'orchestre suédois (Bosjökloster 1892 – Bromma 1985).

Organiste, il commence tard des études sérieuses d'écriture avec W. Stenhammar (1921-1925), ce qui ne l'empêche pas de devenir la figure centrale de la vie musicale suédoise de la première moitié du xxe siècle. Après avoir subi, tout d'abord, les influences de Schönberg, Stravinski et des néoclassiques français, son style s'épure à partir de 1930 (4e Quatuor à cordes et 3e Symphonie, 1939). À partir de 1956, il adopte un langage issu du dodécaphonisme (Quatuors nos 7 à 12), et, après un semblant de retour sur lui-même (4 Mélodies de J. Edfelt, 1959), son style s'épanouit et il écrit des œuvres brillantes, virtuoses et expansives (Salomé, ballet, 1963 ; la Tour de Babel, ballet, 1966 ; 7e Symphonie, 1968). Dans les années 70, il continue d'écrire des partitions de grande ampleur (symphonie no 8 In candidum, 1974) tout en révisant ses œuvres de jeunesse.

Compositeur éclectique, premier moderniste suédois de ce siècle avec M. Pergament et G. Nystroem, Rosenberg a, aujourd'hui, écrit 12 quatuors, de nombreuses œuvres symphoniques parmi lesquelles 8 symphonies, des ballets, des œuvres chorales, des concertos, des œuvres instrumentales, un opéra-oratorio et 6 opéras dont Marionetter (« Marionnettes », 1938, créé à Stockholm en 1939).