Pierre Robert

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Louvres, près de Paris, v. 1618 – Paris 1699).

Éduqué à la maîtrise de Notre-Dame de Paris, il est ordonné prêtre très jeune. Il devient maître de chapelle de la cathédrale de Senlis en 1648 et de celle de Chartres en 1650, puis occupe la même fonction à Notre-Dame de Paris de 1653 à 1663. Cette année-là, il est nommé, avec H. DuMont, sous-maître de la chapelle royale et en 1672, à la mort de Thomas Gobert, les deux musiciens se partagent le poste de compositeur de la chapelle du roi. En 1684, DuMont meurt et Robert quitte le service du roi, mais il conserve jusqu'à sa mort les charges d'abbé de Chambon et de Saint-Pierre de Melun qu'il a acquises respectivement en 1671 et 1678. On ne conserve de lui que des motets : un recueil imprimé de 24 grands motets à 5 et 6 voix avec basse continue (Motets pour la chapelle du roi, 1684) et 10 petits motets de 2 à 4 voix recueillis par Philidor l'Aîné en 1688 dans les Petits Motets et élévations de MM. Carissimi, de Lully, Robert, Daniélis et Foggia. Deux autres motets, Memorare dulcissime Jesu, à 3 voix, et Splenda aeternae gloriae, à 2 voix, figurent dans des anthologies. Ses grands motets à deux chœurs sont, comme ceux de Du Mont et de Lully, fidèles à l'esthétique grandiose de Louis XIV. Son style est bien plus intéressant dans les petits motets où l'usage expressif de dissonances et de modulations et l'écriture en dialogue et imitation attestent sa familiarité avec les compositeurs italiens de l'époque.