Rigel ou Riegel
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Famille de musiciens français d'origine allemande.
Henri-Joseph (Wertheim, Franconie, 1741 – Paris 1799). Il se fixa à Paris en 1767, vivant de leçons de musique, puis de concerts. Sa production des années 1770, essentiellement instrumentale, s'inscrit dans la tradition de Schobert. Il faut y ajouter deux oratorios : la Sortie d'Égypte (1774) et la Destruction de Jéricho (1778), joués au Concert spirituel, dont Rigel devint chef d'orchestre en 1783. À partir de 1778, il se consacra à l'art lyrique, et produisit quatorze ouvrages, opéras-comiques pour la plupart. Nommé en 1784 maître de solfège à l'École royale de musique, il s'y maintint après la Révolution, lorsque l'École fut réorganisée en Conservatoire, et y fut professeur de piano.
Anton, frère cadet du précédent (Wertheim v.1745 – Mannheim ? apr. 1807). Il arriva à Paris en 1776, s'y imposa comme professeur de flûte et de piano, se fit applaudir au Concert spirituel, et s'occupa de l'édition des œuvres de son frère. Son œuvre, d'importance secondaire, est uniquement instrumentale. En 1787 il retourna en Allemagne.
Henri-Jean, fils cadet de Henri-Joseph (Paris 1772 – Abbeville 1852). Entré à l'École royale de chant, il fit montre d'une telle précocité qu'il fut nommé à l'âge de treize ans sous-maître de solfège. En 1787, il fit ses débuts au Concert spirituel avec une cantate. Nommé en 1795 professeur au Conservatoire, il quitta ce poste en 1798 pour suivre Bonaparte en Égypte, où il devint membre de l'Institut égyptien des sciences et des arts et fut nommé directeur du Théâtre français du Caire. Deux ans plus tard, revenu en France, il devint professeur de piano renommé. En 1804, Napoléon le nomma pianiste de sa Musique particulière. En 1825, il fut élu président de la Société académique des enfants d'Apollon, où il fit exécuter des œuvres de son père et les siennes propres.