Jules Pasdeloup

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Violoniste et chef d'orchestre français (Paris 1819 – Fontainebleau 1887).

Fils de François Pasdeloup, chef d'orchestre à l'Opéra-Comique, il entra en 1829 au Conservatoire. Ayant obtenu un premier prix de violon en 1832, il fut violoniste dans divers orchestres, donna des leçons privées, et écrivit des valses et des polkas avant d'être nommé professeur de violon au Conservatoire. N'ayant pas réussi à se faire reconnaître comme compositeur, il fonda, en 1851, avec des élèves du Conservatoire la Société des jeunes artistes, remplacée en 1861 par les Concerts populaires, dont le but fut de mettre la musique classique à la portée des masses pour des prix modiques. Cette initiative obtint un énorme succès. Les Concerts populaires, donnés au Cirque d'Hiver, consacrèrent des programmes à Haydn, Mozart, Beethoven, Weber, Mendelssohn, révélèrent Schumann, Wagner, Tchaïkovski, créèrent des œuvres de Massenet, Lalo, Saint-Saëns.

Pasdeloup fut également directeur musical du théâtre de l'Athénée, et directeur des études au Conservatoire. En 1869, il prit la succession de Léon Carvalho à la tête du Théâtre-Lyrique. Il y dirigea les premières françaises de Rienzi, du Bal masqué et assura la reprise d'Iphigénie en Tauride. Après la guerre de 1870, il se trouva ruiné. Il organisa alors des tournées avec son orchestre, dont il assura la direction jusqu'en 1884. À sa mort, les Concerts populaires ne lui survécurent pas, faute de moyens. Ils ressuscitèrent en 1917 grâce à l'initiative de Sandberg, qui les réinstalla au Cirque d'Hiver sous le nom de « concerts Pasdeloup », et sous la direction de Rhené-Baton.