Ottorino Respighi

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Bologne 1879 – Rome 1936).

Élève de Torchi et de Martucci à Bologne, il s'intéressa aussitôt à la renaissance de la musique instrumentale italienne, puis, nommé violoniste à Saint-Pétersbourg, travailla l'orchestration avec Rimski-Korsakov. Ses premières mélodies dénotèrent néanmoins plus d'originalité que ses essais dans le genre de l'opéra, et, fixé à Rome comme professeur à l'académie Sainte-Cécile en 1913, il s'engagea à fond sur la voie du renouveau symphonique, donnant notamment avec succès les Fontaines de Rome (1914-1916), les Pins de Rome (1923-1924), Triptyque botticellien (1927) et les Fêtes romaines (1928), tandis que ses attaches avec le courant néoclassique apparaissaient plus nettement dans ses brillantes orchestrations de Rossini (la Boutique fantasque, pour Diaghilev en 1919, puis Rossiniana, 1925), dans sa suite les Oiseaux (1927), d'après les clavecinistes du xviie siècle, et dans ses Airs et Danses antiques pour luth (1917), ainsi que dans sa musique de chambre (sonate pour piano et violon, deux quatuors à cordes, dont le Quatuor dorique) et instrumentale (Concerto grégorien, 1921). Mais, dès 1923, Respighi tentait la synthèse entre ses diverses aspirations et revenait à la composition lyrique, où il entendait renouer avec une tradition authentique en donnant en outre à ses opéras de larges prolongements philosophiques : Belfagor (1923), La Campana sommersa (1927), Marie l'Égyptienne (1932) et La Fiamma (1934), la plus discutée de ses œuvres, connurent une plus grande fortune en Allemagne ou dans les deux Amériques qu'en Italie.