Joseph Louis d'Ortigue

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Musicologue et critique français (Cavaillon 1802 – Paris 1866).

On retient de son activité de musicologue ses travaux sur la musique d'église. En 1857, Joseph d'Ortigue fonda avec Niedermeyer la Maîtrise qui devint en 1862, sous sa direction, le Journal des maîtrises, revue du chant liturgique et de la musique religieuse. Son ouvrage le plus remarquable est son Dictionnaire liturgique, historique et théorique de plain-chant, écrit en collaboration avec Nisard. Appartenant à un milieu royaliste et conservateur, Joseph d'Ortigue a été l'ami de Berlioz et de Liszt, dont il fut le compagnon à La Chênaie, chez Lamennais. Disciple de Ballanche, adepte de l'esthétique spiritualiste de ce dernier, croyant à la « religion de cœur », à la musique comme « langage universel », ainsi qu'à la mission rédemptrice de l'art, il s'est trouvé en communion d'idées avec Liszt. Il fut le fidèle défenseur et souvent le porte-parole de Berlioz, à qui il succéda en 1863 comme critique musical au Journal des débats. Malheureusement, vers la fin de sa vie, il revint à des opinions conservatrices et ne put comprendre la Messe de Gran de Liszt lorsqu'il l'entendit à l'église Saint-Eustache en 1866.