Ben-Zion Orgad

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur israélien (Gelsenkirchen, Allemagne, 1926 – Tel Aviv 2006).

Habitant en Palestine à partir de 1933, il y fait des études de violon avec Y. Kinari et R. Bergman, jusqu'en 1947, et de composition avec Ben-Haim, à Jérusalem. Puis il se rend aux États-Unis pour y étudier avec Aaron Copland, en 1949, année où est créée sa symphonie biblique Hatzevi Israël, pour baryton et orchestre, d'après un texte du 2e livre de Samuel, sous la direction de Leonard Bernstein. Sa cantate Sippur hameraglim, pour orchestre et chœur, d'après le livre des Nombres (épisode des espions envoyés reconnaître le « pays de lait et de miel »), reçoit le prix du concours international Koussevitski en 1950 à Tanglewood, où Orgad fait trois séjours (1945, 1952, 1961) pour étudier et composer. En Israël, il devient inspecteur (1956-1974), puis inspecteur en chef de l'éducation musicale au ministère de la Culture et de l'Éducation, ainsi que professeur. L'inspiration biblique domine son œuvre, qui comporte un nombre important d'œuvres chorales et vocales (Vision d'Isaïe, 1953, pour chœur et orchestre ; Min he'afar, 1956, pour mezzo-soprano, flûte, basson, alto, violoncelle ; Mizmorim, 1966-1968, pour quatuor vocal et orchestre de chambre ; Sippuro shel alil, 1972, pour 3 chanteurs solistes, chœur et orchestre ; Yissurei geula, « souffrances pour la rédemption », 1974, pour mezzo-soprano, chœur de femmes et orchestre).

Mais Orgad a aussi composé des œuvres pour orchestre (Esquisses chorégraphiques, 1953 ; Music, 1961 ; Kaléidoscope, 1965 ; Dialogues mélodiques sur les 3 rouleaux, 1969, pour violon, hautbois, percussion et cordes ; Dialogues sur le premier rouleau, 1975, pour orchestre de chambre), ainsi que des œuvres pour instruments solistes et formations de chambre (Taksim, 1962, pour harpe ; Nofim, « Paysages », 1969, pour quintette à vent ; Romances sans paroles, 1970, pour 6 instruments).