MieczysÐaw KarÐowicz
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur polonais (Wiszniews 1876 – monts Tatras 1909).
Il fit ses études au conservatoire de Varsovie avec Naskowski, et fut un des membres les plus représentatifs et les plus prometteurs du groupe Jeune Pologne. Il ne put révéler son talent que dans quelques œuvres très expressives, en particulier des poèmes symphoniques (Chants éternels, 1908 ; Récit empreint de tristesse, 1908 ; Rhapsodie lituanienne, 1906 ; l'Épisode au bal masqué, 1909 ; StanisÐaw et Anna O'swiecim, 1907), où se ressentent l'influence de l'orchestration germanique, particulièrement celle de R. Strauss, et la marque de Wagner quant à l'exploitation des leitmotive et de certains modèles harmoniques. Parmi ses œuvres de jeunesse, il faut citer le Concerto pour violon en la majeur (1902), écrit pour son professeur de violon S. Barcewicz, et la Sérénade pour orchestre (1898), œuvres où apparaissent certains caractères d'orchestration propres à Tchaïkovski. Traits que l'on retrouve, d'ailleurs, dans des œuvres ultérieures bien qu'exprimés à travers un langage plus personnel , notamment dans le poème symphonique Powracajace fale (« les Vagues qui reviennent »). M. KarÐowicz, qui est également l'auteur de cycles de mélodies, a su exceptionnellement tirer parti des arguments littéraires qu'il a traités musicalement et, dans ses œuvres les plus réussies, parvenir à se dégager d'un romantisme germanique sur le déclin pour affirmer des qualités créatrices personnelles et un tempérament spécifiquement polonais.