Michele Carafa di Colobrano

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien naturalisé francais (Naples 1787 – Paris 1872).

Fils d'un prince de Colobrano, formé à Naples et à Paris, il fut officier de l'armée de Murat en Russie et ne se consacra définitivement à la composition qu'après Waterloo. Il triompha aussitôt avec une Gabriella di Vergy écrite pour Isabelle Colbran (Naples, 1816), et fit représenter à Paris Jeanne d'Arc d'Orléans (1821) et le Solitaire (1822). Fixé en France en 1827, naturalisé en 1834, il succéda à Lesueur à l'Institut, puis enseigna l'écriture au Conservatoire de Paris de 1840 à 1858. Outre plusieurs messes, un Stabat Mater et un Requiem, il donna de 1814 à 1838 quelque trente-six opéras francais ou italiens, enrichissant le style napolitain traditionnel par une écriture orchestrale extrêmement raffinée. Michele Carafa di Colobrano eut la malchance de mettre en musique plusieurs livrets qui devaient plus tard être repris par Auber, Donizetti ou Mercadante dans des œuvres dont le succès effaça les siens. Il demeura un peu dans l'ombre de Rossini, qui le chargea d'écrire un ballet pour la reprise de sa Sémiramis à Paris en 1860.