père Émile Martin

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Philosophe, historien et chef de chœur français (Cendras, Gard, 1914 – Lisieux 1989).

Élevé par son oncle, maître de chapelle à la cathédrale de Nîmes, il transposait dans tous les tons, à onze ans, la première fugue du Clavier bien tempéré de J.-S. Bach. Ordonné prêtre en 1939, oratorien, docteur ès lettres, président-directeur de la société des chanteurs de Saint-Eustache à partir de 1946, il obtint une certaine notoriété grâce à la Messe du Sacré-Cœur des rois de France (1949), qu'il reconnut pour sienne après en avoir attribué la paternité à Étienne Moulinié (mêmes initiales). On lui doit aussi un Libera me pour voix, tam-tam, cuivres et orgue, et les oratorios Psaume pour l'agonie du monde (1953), le Voilier sous la croix (1957), Rex pacificus (1959), et le Miroir de Jeanne, commande d'État (1977).

Le père E. Martin a réalisé de nombreux enregistrements et contribué à la résurrection de compositeurs oubliés comme E. du Caurroy ou P. de Manchicourt. Il est également l'auteur d'ouvrages musicologiques tels que Essai sur l'évolution des rythmes de la chanson grecque antique (Paris, 1953) et Une muse en péril : essai sur la musique et le sacré (Paris, 1968).