María de la Felicidad García, dite Maria Malibran

Maria Malibran
Maria Malibran

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Mezzo espagnole (Paris 1808 – Manchester 1836).

En dépit de la brièveté de sa carrière (elle mourut accidentellement des suites d'une chute de cheval à vingt-huit ans), la Malibran a laissé un nom qui est peut-être le plus célèbre de l'histoire du chant. Fille du fameux ténor Manuel García, sœur d'une autre mezzo, Pauline Viardot, et du plus grand professeur de chant du xixe siècle, Manuel García II, Marie Malibran semble avoir possédé une personnalité musico-dramatique qui surpassait encore ses moyens vocaux et sa technique. Elle débuta à Londres à l'âge de dix-sept ans dans le rôle de Rosine aux côtés de son père qui avait créé dix ans plus tôt celui d'Almaviva dans le Barbier de Séville de Rossini. Entre 1825 et 1830, elle connut une succession de triomphes sans précédent à New York, à Paris, à Milan, à Rome et à Naples. Elle épousa successivement François Eugène Malibran dont elle se sépara en conservant le nom qu'elle immortalisa, puis le violoniste De Bériot. Elle chantait des rôles très différents comme Desdémone de Rossini, Norma de Bellini, Léonore de Beethoven. Sa voix semble avoir été primitivement celle d'un contralto que le travail était parvenu à étendre dans l'aigu jusqu'à la tessiture de soprano avec quelques notes creuses dans le milieu. Musset consacra son talent dans une ode célèbre.

Maria Malibran
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