Leonardo Leo

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pédagogue italien (San Vito degli Schiavi, auj.

San Vito dei Normanni, 1694 – Naples 1744). Il entra en 1709 au conservatoire Santa Maria della Pietà dei Turchini de Naples, où il étudia avec Andrea Basso et Nicola Fago. En 1712, il composa un oratorio, S. Chiara o L'Infedelta abbattuta, exécuté la même année au conservatoire et à la cour. Dès sa sortie de l'école, l'année suivante, il commença une carrière prospère d'organiste et de maître de chapelle, qu'il mena presque simultanément à la chapelle de la cour (organiste adjoint en 1713, premier organiste en 1725, vice-maître assistant en 1730, vice-maître en 1737 et maître en janvier 1744, peu avant sa mort), à l'église Santa Maria della Solitaria en 1717, au conservatoire Santa Maria della Pietà dei Turchini (vice-maître de chapelle de 1734 à 1737 et maître en 1741, à la mort de Fago) et au conservatoire San Onofrio, où il remplaça Feo en 1739.

Malgré ces nombreuses charges, il composa beaucoup : sa production, qui comprend 6 concertos pour violoncelle et orchestre, 1 concerto pour 4 violons et orchestre, des toccatas pour clavier et des fugues pour orgue, relève surtout de la musique vocale. Il écrivit autant pour la scène (plus de 70 ouvrages) que pour les autres domaines vocaux, aussi bien sacrés (oratorios, messes, miserere, magnificat, motets, antiennes, psaumes, hymnes, etc.) que profanes (très nombreux airs). Il donna le meilleur de lui-même dans ses opéras comiques et dans sa musique sacrée. Héritier d'A. Scarlatti, il fut l'un des compositeurs les plus importants de l'école napolitaine, et un des premiers à Naples à avoir ajouté des chœurs à ses opéras (dans Olimpiade, par exemple). Dans ses œuvres sacrées, il fit preuve d'une maîtrise impressionnante du contrepoint. À la fin de sa vie, il se tourna plutôt vers un type d'écriture a cappella (son Miserere à 8 voix de 1739 en est un exemple remarquable). Grand pédagogue, il compta parmi ses élèves N. Jommelli et N. Piccinni.