Lœillet
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Famille de musiciens belges originaire de Gand.
Jean Baptiste, dit Jean de Londres (Gand 1680 – Londres 1730). Il fit ses études musicales à la maîtrise de la cathédrale de Gand, étudia l'orgue, le clavecin, la flûte, et enseigna ces diverses disciplines. En 1705, il fut engagé comme flûtiste à l'orchestre du Haymarket Theater de Londres. Il donna de nombreux concerts de flûte traversière, faisant connaître et apprécier cet instrument en Angleterre. Également compositeur, il écrivit plusieurs sonates en trio et des recueils d'exercices pour la flûte traversière et le clavecin (Lessons, v. 1712). Ces œuvres, dans lesquelles la maîtrise du contrepoint va de pair avec un sens mélodique très séduisant, se rattachent à l'esthétique française autant qu'au style concertant italien. Il avait constitué une importante collection d'instruments de musique, qu'il légua, en 1729, à ses cousins. L'anglicisation de son nom en « Lullie » créa des confusions avec celui de Lully.
Jacques (Gand 1685 – id. 1748). Comme Jean-Baptiste, son frère, il fit ses études à la maîtrise de la cathédrale de Gand. Après avoir été musicien du prince électeur de Bavière, Max Emmanuel, il fit carrière en France. En 1715, il faisait partie de la Chambre du roi Louis XV à Versailles en qualité d'hautboïste. Pendant ses loisirs il pratiqua, dit-on, la magie et donna à la cour des séances d'illusionnisme.
Jean-Baptiste, dit L'Œillet de Gand, cousin des précédents (Gand 1688 – Lyon v. 1720). Mort de bonne heure, il composa néanmoins 48 sonates pour flûte et basse, qui furent toutes éditées chez Roger à Amsterdam entre 1710 et 1717. Elles présentent un compromis entre la sonata da chiesa et la sonata da camera.