Daniel Frederik Kuhlau

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pianiste danois (Ülzen, Allemagne, 1786 – Lyngbie, près de Copenhague, 1832).

Réfugié au Danemark en 1810 pour éviter la conscription dans les armées napoléoniennes, il s'imposa vite comme compositeur et pianiste. Attaché à la maison royale en 1813, il écrivit, outre de nombreuses sonatines pour piano et des pièces pour flûte et de musique de chambre, 1 concerto pour piano et 8 comédies lyriques, qui connurent un grand succès. Parmi celles-ci, notons Røverborgen (« le Repaire des brigands », 1814), Trylleharpen (1817), Elisa (1820), Lulu (1824), William Shakespeare (1826) et surtout Elverhøj (« le Mont des elfes », 1828), qui reste aujourd'hui encore une des œuvres les plus jouées au Théâtre royal (plus de 900 représentations). Kuhlau représente l'apogée de l'école classique allemande, avec, toutefois, quelques influences romantiques et une remarquable assimilation du style national danois de l'époque qui unit le style de l'école de Leipzig avec le matériau mélodique populaire. Pour la petite histoire, sa rencontre avec Beethoven en 1825 a laissé un canon de ce dernier, intitulé Kühl, nicht lau.