Kozeluch

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens tchèques.

Jan Antonin, compositeur et pédagogue (Velvary 1738 – Prague 1814). Il étudia la musique dans sa ville natale et à Prague, vécut à Vienne d'environ 1763 à 1766 et termina sa vie à Prague (à partir de 1784, comme maître de chapelle à la cathédrale Saint-Guy). On lui doit de la musique religieuse, les opéras Alessandro nell'Indie (1769) et Il Demofoonte (1771), des symphonies et concertos.

Jan Antonin, dit Leopold, compositeur, pianiste et éditeur (Velvary 1747 – Vienne 1818). Cousin du précédent, il se fit appeler « Leopold » pour éviter toute confusion. Élève de F.-X. Dusek à Prague, il produisit, en 1771, dans cette ville un ballet avec un succès tel que 24 autres suivirent en sept ans. En 1778, il s'installa à Vienne, devint professeur de piano à la Cour, et, en 1781, refusa la succession de Mozart comme organiste à Salzbourg. À partir de 1784, il publia ses propres œuvres. En 1792, il devint compositeur impérial et maître de chapelle de la chambre impériale (poste différent de celui de compositeur de chambre qu'avait occupé Mozart), et mena une carrière publique assez brillante jusque vers 1805. Comme homme, il jouit d'une assez mauvaise réputation à cause de ses remarques désobligeantes sur Haydn, Mozart et Beethoven. Il écrivit des opéras, de la musique sacrée, des symphonies, mais s'intéressa particulièrement au piano-forte. Reconnu de son vivant comme un pionnier en ce domaine, il écrivit pour cet instrument de nombreuses sonates, de nombreux trios et de nombreux concertos lui assurant une place de choix dans la musique viennoise de la fin du xviiie siècle. Un catalogue de ses œuvres a été dressé en 1964 par Milan Postolka.