Constantin Huygens

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Diplomate, poète et compositeur néerlandais (La Haye 1596 – id. 1687).

Père du célèbre physicien Christiaan Huygens, Constantin fut un musicien amateur passionné et un homme de grande culture ; il ne parlait et n'écrivait pas moins de sept langues. Il jouait de la viole, du luth, du théorbe, de la guitare, du clavecin et de l'orgue. La plupart de ses œuvres (environ 800) sont aujourd'hui perdues. Cependant, on possède de ce compositeur un recueil d'une grande importance pour l'histoire de la pratique de la basse chiffrée en France. Il s'agit de la Pathodia sacra et profana (1647) ; l'éditeur Robert Ballard (Paris) demanda à Huygens de remplacer la tablature de luth par une basse comportant des chiffres indiquant l'harmonie à réaliser. Le volume contient des psaumes en latin (20) ainsi que des airs italiens (12) et des airs français (7). Ces pièces révèlent une inspiration riche et une audace harmonique assez personnelle. Huygens est également l'auteur d'un traité, Gebruyck of ongebruyck van't orgel in de Kerken der Vereenighde Nederlanden (1641), qui prône le retour au style liturgique aux dépens du style concertant.