Karel Husa

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur américain d'origine tchèque (Prague 1921).

Après des études au conservatoire de Prague, il vécut à Paris de 1946 à 1954, travailla la composition avec Nadia Boulanger et Arthur Honegger, et la direction d'orchestre avec Eugène Bigot et André Cluytens. En 1954, il partit pour Utica, dans l'État de New York, pour y enseigner la composition et la direction d'orchestre à la Cornell University. Il devint citoyen américain en 1959. Sa première période de compositeur fut influencée par Honegger et Bartók : en témoignent le Concertino pour piano et orchestre (1949), le trio pour clarinette, alto et violoncelle Évocations de Slovaquie (1951), et la symphonie no 1 (1953). La tentation webernienne apparut avec Mosaïques pour orchestre (1961). On lui doit trois quatuors à cordes (1948, 1953 et 1968), dont le dernier lui valut le prix Pulitzer en 1969. Citons encore Music for Prague 1968 (1968), dont il existe une version pour ensemble d'instruments à vent et une pour orchestre ­ admirable rencontre du vieux choral hussite « Vous qui êtes soldats de Dieu et de sa Loi », des cloches de la ville aux cent clochers (Prague), de l'angoisse et de la liberté ­, le ballet Monodrama (1976), American Te Deum pour baryton, chœurs et ensemble d'instruments à vent (1976), Concerto pour orchestre (1986).

Karel Husa a édité des œuvres de Delalande et de Lully.