Philip Glass

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur américain (Baltimore 1937).

Il fait ses études à l'université de Chicago et à la Juilliard School. De 1964 à 1966, il séjourne en France, rencontre Ravi Shankar avec lequel il travaille pour une musique de film, et s'initie au tabla avec Alla Rakha. Il fait plusieurs séjours en Inde en 1966, 1970 et 1973. En 1968, il fonde à New York un groupe d'instruments amplifiés (claviers électroniques, vents, cordes, et plus tard voix) et crée One plus one (« 1 + 1 »), sa première œuvre « additive ». La création d'Einstein on the Beach de Bob Wilson au festival d'Avignon (1976), puis sa reprise à Paris dans le cadre du Festival d'automne lui apportent la consécration. Désirant remplir totalement un espace de sons, Glass utilise un processus basé sur la progression additive (progression arithmétique, 1 + 1, 1 + 2, 1 + 2 + 3, etc.) d'une figure répétitive donnée, qu'il inaugure donc avec One plus one, joué par un soliste tapant des doigts sur la table. La répétition de la figure rythmique et l'adjonction de figures mélodiques créent des séries de mouvements inattendus qui exercent une sorte de fascination sur le public. Glass considère que c'est la structure qui permet au son d'exister. En 1970, il est amené à s'intéresser à l'effet physiologique de la musique et à créer par la suite des effets psycho-acoustiques. Dans Music in 12 Parts (1971-1974), dont l'exécution peut durer plusieurs heures, il introduit des élongations de sons sur plusieurs mesures et des successions d'accords, procédés qui seront développés dans Another Look at Harmony (1974), et dans Einstein on the Beach. Philip Glass représente la réactualisation de la tonalité dans un nouvel environnement.