Forqueray

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Famille de musiciens français du xviiie siècle, d'origine écossaise et installée en France depuis 1548.

Antoine, violiste et compositeur (Paris 1672 – Mantes 1745). Fils d'un violiste de la cour de Louis XIV, il joua à cinq ans de la viole devant le roi, dont il devint un des pages avant d'être nommé musicien ordinaire de la Chambre. Comme M. A. Charpentier, il enseigna son art au régent Philippe d'Orléans. En 1736, il se retira à Mantes où il demeura jusqu'à sa mort. La réputation d'Antoine Forqueray fut très grande. Violiste virtuose, il a laissé pour son instrument quelque 300 pièces avec basse continue. Certaines de ces pièces furent transcrites pour le clavecin par son fils Jean-Baptiste comme, par exemple, la Rameau, en hommage au maître de Dijon. C'est, selon toute probabilité, pour retourner le compliment que celui-ci baptisa la Forqueray la belle fugue des Pièces de clavecin en concert de la cinquième suite, qui contient une partie de basse particulièrement travaillée.

Jean-Baptiste Antoine, violiste (Paris 1699 – id. 1782). Fils d'Antoine, il fut aussi un célèbre maître de la basse de viole et succéda à son père comme musicien ordinaire de la Chambre. À partir de 1761, il fut au service du prince de Conti, jusqu'en 1776. On possède de lui trois pièces de viole, ainsi que les excellentes transcriptions citées plus haut.

Michel, organiste (Chaumes-en-Brie 1681 – Montfort-l'Amaury 1757). Cousin de Jean-Baptiste, il fut maître de chapelle à Paris, à l'église Saint-Martin-des-Champs, à partir de 1703. Il occupa le poste d'organiste à Saint-Séverin de 1704 à sa mort. On ne possède aucune œuvre de sa composition.

Nicolas Gilles, organiste (Chaumes-en-Brie 1703 – id. 1761). Neveu de Michel Forqueray et né comme lui dans le village d'où vint la dynastie des Couperin, il fut nommé à plusieurs postes d'organiste à la chapelle du roi Louis XV (1724), à Saint-Laurent (1726), aux Innocents (1731), à Saint-Merri (1740). En 1757, il succéda à son oncle à Saint-Séverin. On ne conserve de lui que quelques airs parus dans des recueils collectifs chez Ballard.