Josef Bohuslav Foerster

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur, pédagogue et critique musical tchèque (Prague 1859 – Vestec, près de Stará Boleslav, 1951).

Fils de Josef Foerster, organiste, compositeur et théoricien slovène (Osenice 1833 – Prague 1907), et neveu d'Antonin Foerster, organiste, théoricien et chef de chœur (Osenice 1837 – Novomesto 1926), il reçut de son père une éducation musicale poussée, se révéla aussi habile peintre que musicien et écrivain, et fut témoin de la création de nombreuses œuvres de Smetana et Dvořák en même temps que de la querelle opposant les partisans du nationalisme tchèque le plus étroit à ceux qui voulaient s'ouvrir sur l'étranger, quitte à devoir parler allemand. Foerster vécut à Hambourg, où il fut professeur au conservatoire et critique, occupa les mêmes fonctions à Vienne à partir de 1903, fréquenta Mahler et Richard Strauss. Nommé professeur au conservatoire de Prague en 1919, il en fut directeur de 1922 à 1931. Son œuvre considérable comprend essentiellement de la musique symphonique et concertante, un peu de musique de chambre et de nombreuses compositions vocales, essentiellement des chœurs. Elle émane d'un tempérament riche, à la fois lyrique, méditatif, frôlant le mysticisme, humaniste, et capable de puissance héroïque. On lui doit le rajeunissement de la musique chorale tchèque. Dans le domaine de la recherche mélodique, harmonique et rythmique, il a permis la transition entre le romantisme patriotique et la pureté modale de l'école tchèque moderne.