Costin Miereanu

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français d'origine roumaine (Bucarest 1943).

Il a fait des études de piano (1954-1960) et de composition (1960-1966) à Bucarest, suivi les cours de Darmstadt avec Stockhausen, Ligeti et Karkoschka (1967-1969), participant notamment sous la direction de Stockhausen à l'œuvre collective Musik für ein Haus, et arrive à Paris en 1968. Il a travaillé à la Schola cantorum et avec Jean-Étienne Marie (1969-70), et, depuis 1973, enseigne au département de musique de l'université de Paris-VIII (transformations de la notation musicale actuelle, rapports entre image et son, organologie des timbres, analyse, composition). Professeur à l'École nationale supérieure des arts décoratifs (1977-78), il a obtenu successivement un doctorat de 3e cycle sur la sémiologie musicale et un doctorat ès lettres et sciences humaines (1979). Il recherche des formes polyartistiques unissant son, geste et image, et fait souvent appel dans ses œuvres à l'électroacoustique. On lui doit notamment Couleur du temps (1966-1968), première version orchestre à cordes, deuxième version quatuor à cordes et bande magnétique, troisième version double quatuor à cordes et contrebasse ; Espaces II pour orchestre à cordes, piano et bande magnétique (1967-1969) ; Night Music pour une ou plusieurs bandes magnétiques (1968-1970) ; Rosario pour grand orchestre et 2 chefs (1973-1976) ; Luna Cinese pour un ou plusieurs électrophones, un exécutant et un récitant (1975) ; Planetarium pour piano, 2 flûtes, un trombone, un vibraphone (1975) ; Musique tétanique pour un ou plusieurs claviers acoustiques ou électroniques (1977) ; Musique climatique pour 2 actants, un commentateur polyartistique, claviers acoustiques et/ou électroniques, bande magnétique et film 16 mm ad libitum (1979) ; Musique climatique no 2 (1980) ; L'avenir est dans les œufs, opéra pour 9 chanteurs, 15 instruments et bande magnétique d'après E. Ionesco (1980) ; Rosenzeit pour orchestre (Metz, 1982) ; le Mur d'airain pour 9 instrumentistes (1987) ; la Porte du paradis, fantaisie lyrique (1989-1991) ; Un temps sans mémoire pour orchestre (1989-1992). Il est également l'auteur de plusieurs écrits, dont De la Textkomposition au Poly-Art. Sémiotique de la partition, thèse de doctorat ès lettres (Paris, 1979). Il a été jusqu'en 1992 directeur artistique des éditions Salabert.