Carlo Coccia

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur italien (Naples 1782 – Novarre 1873).

Fils d'un violoniste, il étudia le chant et la composition à Naples, où Paisiello le fit nommer pianiste de Joseph Bonaparte. Après des débuts de compositeur incertains, il s'affirma à Venise, notamment avec Clotilde (1815) grâce à un emploi audacieux des chœurs, puis à Padoue, Milan et Lisbonne (1820-1823). Il enseigna à Londres et y donna avec succès une Maria Stuarda (1827) écrite pour la Pasta, avant de rentrer en Italie l'année suivante. Délaissant progressivement l'opéra bouffe pour l'opera seria, il en soigna l'orchestration, mais se heurta à l'incompréhension des Napolitains (La Figlia dell' Arciere, 1834, écrit pour la Malibran). En 1837, il succéda à Mercadante comme maître de chapelle à Novarre ; il gagna l'estime de Verdi qui voulut l'associer à son projet de Requiem à la mémoire de Rossini. Doué mais négligent, apte à saisir l'intérêt de toute innovation, Coccia laissa trente-sept opéras, dont on peut encore retenir la Donna selvaggia (1813) et surtout Caterina di Guisa (1833).