Alfredo Casella

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pianiste italien (Turin 1883 – Rome 1947).

Élevé à Turin à l'heure du renouveau de la musique instrumentale italienne, il étudia à Paris en 1896 avec Fauré et Xavier Leroux, connut Debussy et Ravel, participa activement à la vie musicale parisienne et fut assistant de Cortot à sa chaire de piano au Conservatoire. Son goût le portait alors aussi bien vers les descendants spirituels de Mahler que vers Stravinski, dont l'influence se fait sentir dans les œuvres de sa période française. De retour en Italie en 1915, il mena une intense activité de pianiste, de pédagogue, critique, musicologue, animateur, et participa à la renaissance des œuvres des maîtres italiens des xviie et xviiie siècles. Prenant la tête du mouvement néoclassique de l'entre-deux-guerres avec Malipiero, Pizzetti et, dans une certaine mesure, Respighi, il se forgea un langage personnel dépouillé, également éloigné du romantisme et de l'impressionnisme, à la fois austère et attachant.

Casella s'est affirmé dans tous les genres, et on lui doit notamment des concertos pour solistes (piano, violon, violoncelle, etc.) ou conçus dans la forme du concerto grosso (op. 43 pour orgue, cuivres, timbales et orchestre à cordes, op. 69 pour quatuor, piano, timbales, percussion et orchestre, etc.), des poèmes symphoniques, de la musique de chambre, de la musique instrumentale (notamment des pièces pour piano à quatre mains), des mélodies, etc. Parmi ses œuvres pour la scène, on peut mentionner ses ballets Il Convento veneziano (1912, 1re représentation à Milan, 1925), La Camera dei disegni (1940) et La Rosa del sogno (1943), ainsi que La Giara (1924), comédie chorégraphique d'après Pirandello, son œuvre la plus célèbre, et enfin ses œuvres lyriques : La Donna serpente, d'après C. Gozzi (1932), La Favola d'Orfeo (1932) et Il Deserto tentato (1937).