vie musicale à Boston

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Dès les premiers temps de la colonisation, Boston connut une activité musicale importante. À la fin du xviie s., on y trouvait déjà un magasin de musique, des professeurs et des théoriciens. La plus ancienne référence à un public de concert et de théâtre date de 1731. La vie musicale y prit un essor considérable au xixe s. Une école de chant fondée en 1815, la Haendel and Haydn Society, devint célèbre pour l'étude des grands maîtres européens. Des ensembles vocaux et instrumentaux, des orchestres amateurs ou semi-professionnels, des journaux et des éditeurs de musique, des sociétés de concert se constituèrent. Le premier festival de musique des États-Unis eut lieu à Boston, en 1858. En 1867, deux ans après celui d'Oberlin (Ohio), qui avait été le premier du pays, naquit un autre conservatoire, le New England Conservatory. Une troupe d'opéra apparut en 1879, mais le premier théâtre d'opéra n'ouvrit ses portes qu'en 1909.

C'est surtout à son Orchestre symphonique que Boston doit, depuis près d'un siècle, son renom musical. Fondé par Henry Lee Higginson en 1881, cet orchestre n'a jamais cessé d'être constitué de quelques-uns des meilleurs instrumentistes d'Europe et d'Amérique. À sa tête se sont succédé George Henschel, Wilhelm Gericke, Arthur Nikisch, Emil Paur, Karl Muck, Henri Rabaud, Pierre Monteux, Serge Koussevitski, Erich Leinsdorf et, depuis 1974, Seiji Ozawa. Depuis Koussevitski, l'Orchestre symphonique de Boston favorise la création en passant des commandes à des compositeurs. On ne saurait oublier, d'autre part, le Boston Pops Orchestra, longtemps dirigé par Arthur Fiedler, qui, sur une esplanade spécialement aménagée, donne, pour des foules énormes, des concerts essentiellement consacrés à des œuvres populaires.