Karl Birger Blomdahl

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur suédois (Växjö 1916 – Kungsängen, près de Stockholm, 1968).

Après des études de composition à Stockholm, avec Hilding Rosenberg, il vint en France et en Italie grâce à une bourse (1946-47). De retour en Suède, il joua un rôle capital en faveur de la musique contemporaine, successivement comme membre du groupe du Lundi (porte-drapeau de l'évolution musicale en Suède après la guerre), comme président de la Société de musique de chambre Fylkingen (1950-1954), qu'il transforma en un centre de réflexion et de création, comme professeur de composition à l'Académie royale de musique de Stockholm (1960-1964) et, enfin, comme directeur musical de la radio suédoise, où il créa un studio de musique électronique.

D'abord marqué par Hindemith, Blomdahl subit ensuite l'influence de Schönberg et de Bartók. Des recherches sur l'atonalité, le dodécaphonisme, la rythmique marquent alors ses ballets et ses œuvres vocales, telles que l'oratorio Dans la salle des miroirs (1951-52). La cantate Anabase (1955-56), texte d'après Saint-John Perse, l'opéra Aniara sur un sujet de science-fiction (1959), amorcent l'évolution vers une écriture plus personnelle. Fioriture et Forma ferritonans (1961) sont des œuvres pointillistes aux sonorités subtiles et poétiques, rappelant parfois Ligeti. Les dernières œuvres de Blomdahl sont électroniques (Altisonans, 1966). Parmi ses autres compositions, on doit mentionner l'opéra-comique Herr von Hancken (1965) et de nombreuses musiques de film, notamment pour Ingmar Bergman.