Georges Aperghis

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur grec (Athènes 1945).

Venu à Paris en 1963, il y entreprend des études musicales et y suit des cours de direction d'orchestre (avec Pierre Dervaux) et de percussion. En 1967, sont créés Antistixis pour trois quatuors à cordes et Anakroussis I. Suivent notamment Symplexis pour orchestre symphonique et vingt-deux solistes de jazz et Kryptogramma pour percussions (1970). Frappé par Sur scène de Kagel, il s'oriente de plus en plus vers le théâtre musical : « Ce que je veux ? Répartir des scènes dans l'espace, accomplir un travail critique : il ne faut donc pas une pièce déjà existante ou des situations déjà imaginées par quelqu'un. »

Le festival d'Avignon révèle en 1971 l'originalité d'Aperghis avec la Tragique Histoire du nécromancier Hieronimo et de son miroir pour voix de femme chantée, voix de femme parlée, luth et violoncelle. Puis sont créés Oraison funèbre (pour 2 barytons, une actrice et 10 instruments, Paris, 1972), Hommage à Jules Verne (Royan, 1972), Concerto grosso (pour chanteurs-acteurs, instruments et bande, Paris, 1972), les opéras Pandemonium (pour 4 voix de femmes, 4 barytons, 4 acteurs et 7 instrumentistes, Avignon, 1973), Jacques le Fataliste d'après Diderot (Lyon 1974) et Histoires de Loups (pour 5 voix de femmes, voix d'hommes et 9 musiciens, Avignon 1976), Je vous dis que je suis mort (Paris, 1979), Liebestod (Metz, 1982), œuvres nourries d'autres disciplines artistiques. Les préoccupations sociales d'Aperghis apparaissent notamment dans la Bouteille à la mer (1976). Depuis 1976, le compositeur est animateur de l'A. T. E. M. (Atelier théâtre et musique) de Bagnolet. De l'action menée par l'A. T. E. M. avec les habitants de Bagnolet, sont nés divers spectacles, dont la Pièce perdue (1979). Le festival de La Rochelle de 1980 a vu la création de Quatre Récitations pour violoncelle seul. Citons encore l'Adieu pour orchestre (Paris, 1988), l'opéra Jojo (Strasbourg, 1990).