Antonio Stradivari

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Luthier italien (Crémone ? 1644 – id. 1737).

Descendant d'une très ancienne famille noble, il est le plus illustre représentant de l'école de Crémone et de toute la lutherie. Après avoir été l'élève d'Amati, il travailla toute sa vie durant à perfectionner la facture du violon, tant par la forme donnée aux instruments que par le choix du bois, la composition et l'application de la laque, et l'esthétique du travail.

On s'accorde à diviser son œuvre en trois périodes : 1) 1666-1690, sous l'influence d'Amati, il fabrique de petits modèles dits « stradivarius amatisés » (sauf quelques exceptions comme le « hellier » orné de 1679) ; 2) 1690-1700, il adopte un modèle de forme plus allongée, dit « longuet » ; 3) à partir de 1700, c'est la période des chefs-d'œuvre, dite la période d'or, qui voit la fabrication d'instruments devenus historiques : « le Viotti » (1709), « le Vieuxtemps » (1710), « le Dauphin » (1714), « l'Alard » (1715), « le Messie » (1716) ; il fabrique également des violoncelles : « le Duport » (1711, actuellement en possession de Rostropovitch), « le Batta » (1714), « le Piatti » (1720). Le nombre total d'instruments authentiques existant actuellement est d'environ 600 violons, 12 altos, 50 violoncelles et 3 guitares.

Ses fils Francesco (Crémone 1671 – id. 1743) et Omobono (Crémone 1679 – id. 1742) furent éclipsés par l'art de leur père, bien que leur travail ne fût pas sans mérite.