André Gédalge
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Compositeur, théoricien et pédagogue français (Paris 1856 – Chessy, Seine-et-Marne, 1926).
Son père s'opposant à sa vocation musicale, il fut libraire jusqu'en 1884, date à laquelle il entra au Conservatoire de Paris dans la classe d'Ernest Guiraud. En 1885, il obtint le second grand prix de Rome avec sa cantate la Vision de Saül. À partir de 1893, il fut répétiteur au Conservatoire dans les classes de Guiraud et de Massenet. Le Petit Savoyard, pantomime en 4 actes (1891), a été suivi en 1899 de la première audition de son Concerto pour piano et de la 3e Symphonie (1910). En 1905, il devint professeur de contrepoint et de fugue au Conservatoire de Paris.
Possédant une vaste culture, travailleur acharné, Gédalge fut un pédagogue de premier plan. Ses cours furent fréquentés par Ravel, Rabaud, Enesco, Kœchlin, Roger-Ducasse, Milhaud, Honegger, Fl. Schmitt et Ibert. Prenant pour modèles Bach et Mozart, les grandes lignes de son enseignement ont été le retour à la musique pure, le goût du contrepoint et l'importance mélodique. Comme compositeur, il refusa toute concession aux modes, écrivant de la musique instrumentale, quatre symphonies, des concertos, des chansons et des mélodies, huit ouvrages pour le théâtre, dont le ballet Phœbé (Paris, 1900). Son Traité de la fugue (Paris, 1901) a été un ouvrage très estimé.