Charles Valentin Morhange, dit Alkan

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur et pianiste français (Paris 1813 – id. 1888).

Premier prix de piano au Conservatoire de Paris à onze ans, prix de Rome en 1834, il acquit dans les années 1820 une réputation enviable de virtuose, mais Liszt et surtout Chopin détournèrent l'attention du public. Il se produisit alors dans de la musique de chambre tout en se consacrant à l'enseignement, et, vers 1848, se retira de la vie musicale parisienne pour n'y réapparaître sporadiquement qu'à partir de 1873. On l'a appelé le « Berlioz du piano », mais son style est plus retenu que celui de son aîné de dix ans. Sa musique est parfois aussi difficile que celle de Liszt, mais moins avancée sur le plan harmonique. Il a consacré à son instrument, outre quelques pages de musique de chambre et des transcriptions, une centaine de pièces, parmi lesquelles des caprices, fantaisies, impromptus, menuets et autres préludes, ainsi que la grande sonate op. 33 dite les Quatre Âges de la vie, parue en 1847. Des douze Études dans les tons mineurs op. 39, les no 4 à 7 forment une sorte de Symphonie pour piano seul.