Algérie

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

La musique traditionnelle savante de l'Algérie a subi le contrecoup de l'occupation ottomane, de la colonisation française et, plus récemment, de l'hégémonie des variétés égyptiennes. Cependant, les traditions ont pu être perpétuées dans quelques villes, principalement au sein des confréries religieuses ou des sociétés savantes. L'école de Tlemcen semble la plus conforme à l'idéal artistique. De nos jours, avec la réarabisation culturelle, la pratique des instruments et genres traditionnels renaît en de multiples lieux, encore que les résultats soient souvent plus convaincants sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif. Des festivals de musique arabo-andalouse consacrent les efforts des musiciens, des chanteurs et des ensembles. La musique traditionnelle populaire semble avoir mieux résisté aux hybridations culturelles et reste très vivace.Le folklore berbère ou kabyle connaît un vif succès, souvent exporté vers la France par des ensembles populaires, dont les innovations techniques sont parfois audacieuses.