Heinrich Albert

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur allemand (Lobenstein, Thuringe, 1604 – Königsberg 1651).

Élève de son cousin H. Schütz, il devint organiste à la cathédrale de Königsberg en 1630. Il composa pour la scène deux ouvrages (Cleomedes, 1635, dont il ne reste que deux airs, et Prussiarchus oder Sorbuisa, 1645, perdu), ouvrages qui suivirent de près le premier opéra allemand (Daphne de Schütz, 1627) et comptent donc parmi les plus anciens du genre. Mais c'est surtout dans le lied avec basse continue qu'Albert exerça une influence considérable. Par ses huit recueils d'Arien oder Melodien à une ou plusieurs voix d'inspiration religieuse ou profane, où il pratique la monodie à la manière italienne, il s'impose, avec son cadet A. Krieger, comme le père du lied allemand. Excellent poète, il mettait en musique le plus souvent ses propres textes ou ceux de son ami Simon Dach.