Adolphe Appia
Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».
Metteur en scène suisse (Genève 1862 – Nyon 1928).
Après des études à Vevey, Genève, Zurich, Leipzig, Paris et Dresde, il fut amené par sa passion wagnérienne à étudier la mise en scène dans des essais : la Tétralogie (1892), la Mise en scène du drame wagnérien (1895), Die Musik und die Inszenierung (1899). Après cette première période inspirée par le néoromantisme et le symbolisme, l'influence de la « rythmique » de Jaques-Dalcroze devint visible dans ses travaux ultérieurs : l'Œuvre d'art vivant (1921), la Mise en scène et son avenir (1923). C'est seulement à partir de cette époque qu'il mit lui-même en scène les drames wagnériens : Tristan et Isolde à Milan (1923), l'Or du Rhin et la Walkyrie à Bâle (1925). Il atteignit alors à l'abstraction avec des éléments scéniques constitués uniquement par des escaliers, des paliers, des tentures, des piliers et des éclairages.
Appia fut le premier théoricien de la mise en scène moderne. Parmi bien d'autres, Wieland Wagner lui a été particulièrement redevable, et son influence est encore très perceptible de nos jours.