Adolphe Charles Adam

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Compositeur français (Paris 1803 – id. 1856).

D'origine alsacienne, il entra en 1817 au Conservatoire de Paris, où il étudia avec une certaine désinvolture jusqu'au jour où Boieldieu, ayant remarqué sa verve mélodique, le prit dans sa classe. Il obtint bientôt le deuxième grand prix de Rome. Il écrivit d'abord des pièces pour piano, pour chant, et aborda le théâtre lyrique avec une comédie de Scribe : le Baiser au porteur. Il se révéla par la suite comme un compositeur fécond (53 ouvrages lyriques et des ballets), aimant plaire, écrivant avec facilité, clarté, simplicité. D'autre part, il réorchestra à la demande de Louis-Philippe, pour d'importantes reprises, des œuvres comme Richard Cœur de Lion de Grétry ­ ce qui lui valut une vive critique de Wagner ­ ou le Déserteur de Monsigny. En 1847, il fonda le Théâtre National, dans l'intention d'y accueillir les compositeurs délaissés par les deux scènes lyriques officielles de Paris. Malgré son succès, cet organisme sombra dès février 1848, au lendemain de la révolution, pour des raisons pécuniaires. Reçu à l'Institut en 1844, Adam succéda à son père comme professeur de piano au Conservatoire en 1849.

Parmi ses œuvres lyriques, certaines ont été longtemps populaires : le Chalet (1834), le Toréador ou l'Accord parfait (1849), le Sourd ou l'Auberge pleine (1853). D'autres le sont encore et figurent au répertoire en France et en Allemagne : le Postillon de Longjumeau (1836), Si j'étais roi (1852). Le ballet romantique Giselle (1841) est régulièrement joué par toutes les grandes compagnies. Adam est également l'auteur de messes et de pièces religieuses diverses, dont le célèbre noël Minuit, chrétiens.