Équateur

Cet article est extrait de l'ouvrage Larousse « Dictionnaire de la musique ».

Les vicissitudes de l'histoire locale ont longtemps compromis la vie musicale de l'Équateur, à laquelle les franciscains flamands avaient donné une vive impulsion dès le xvie siècle. Deux compositeurs ont marqué cette époque, Diego Lobato (1538-1610) et Gutierre Fernandez Hidalgo (1554-1620), ainsi que, un peu plus tard, Manuel Blasco, maître de chapelle à la cathédrale de Quito. Pendant trois siècles, cette cathédrale fut parmi les grands centres de culture musicale en Amérique latine, et le répertoire de plain-chant qu'on y interprétait venait de Tolède et appartenait donc à la tradition mozarabe.

Il faut attendre cependant le début du xxe siècle et la fondation d'un conservatoire national à Quito pour que l'activité musicale s'organise rationnellement, les principales manifestations en étant les travaux folkloriques. C'est le folklore qu'on trouve également à la base des œuvres de Pedro Traversari, longtemps directeur du conservatoire de Quito au début du siècle, de Segundo Luis Moreno (1882-1972), directeur de 1937 à 1941 d'un nouveau conservatoire national fondé en province à Cuenca, puis directeur d'un conservatoire à Guayaquil, et de Luis H. Salgado (né en 1903), qui ont été les personnalités les plus importantes de la musique en Équateur à l'époque moderne.