viol

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Rapport sexuel imposé à une personne sans son consentement.

Si les femmes en restent les principales victimes, le viol concerne aussi les hommes (en milieu carcéral, notamment) et les enfants. Au même titre que l'inceste et la pédophilie, il s'agit d'un crime sexuel grave et puni comme tel. Les peines encourues dépendent du contexte et des séquelles de l'acte sur la victime : le mythe de la « victime provocatrice » tendant heureusement à disparaître, le violeur est généralement incarcéré ou interné, avec suivi psychiatrique et socioéducatif prolongé. Récemment, des médicaments capables d'inhiber les pulsions agressives des violeurs et autres criminels sexuels ont été mis au point. Leur utilisation est soumise à des règles précises.

Le point commun de tous les viols est le mépris de la femme ou de tout individu jugé inférieur. Plus que la satisfaction sexuelle, c'est le besoin de violence et de domination qui détermine le passage à l'acte. La plupart des violeurs sont des individus normaux d'apparence, mais qui ne peuvent résister à leurs pulsions. Le viol collectif, commis par des bandes d'adolescents ou de marginaux, parachève souvent l'alcoolisme et la toxicomanie de groupe.

Examen de médecine légale et traitement

Outre un choc émotionnel suraigu constituant une urgence hospitalière absolue (angoisse, confusion, délire), la victime peut souffrir de blessures physiques : coups, étranglement, ecchymoses des parois génitales et de la vulve, déchirure de l'anus ou du périnée, enflure des lèvres vulvaires, etc. Un examen clinique relève systématiquement toutes les traces ou blessures, surtout dans la région vaginale. Les vêtements souillés sont analysés en laboratoire (analyse de l'A.D.N. du violeur, à des fins d'identification). On entreprend en outre un dépistage des différentes maladies sexuellement transmissibles.

Un viol a très souvent des conséquences graves sur la personnalité : un syndrome post-traumatique (cauchemars, sentiment de dépersonnalisation, dépression réactionnelle), une phobie de l'autre sexe, une frigidité, une dyspareunie (rapports sexuels douloureux) sont fréquents. Une aide psychologique, voire psychiatrique, se révèle alors indispensable. Il existe des associations de soutien.