trypanosomose humaine africaine ou maladie du sommeil

Trypanosomiase africaine
Trypanosomiase africaine

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Maladie parasitaire provoquée par un protozoaire (micro-organisme unicellulaire) flagellé, le trypanosome (voir cycle du parasite et photos p. 1067).

Différents types de trypanosomose humaine africaine

La trypanosomose humaine africaine, sous ses deux formes, est endémique en Afrique intertropicale.

La trypanosomose humaine africaine due à Trypanosoma gambiense sévit en Afrique occidentale et centrale.

La trypanosomose humaine africaine due à Trypanosoma rhodesiense affecte l'Afrique orientale.

Contamination

La trypanosomose humaine africaine est transmise à l'homme par la piqûre d'une mouche, la glossine, plus connue sous le nom de mouche tsé-tsé. Les trypanosomes, à l'aide du flagelle qui les caractérise, se déplacent dans le sang, les ganglions et le système nerveux.

Symptômes et évolution

Bien que le temps d'incubation de la maladie soit en général de 5 à 20 jours, il arrive que celle-ci ne se déclare qu'au bout de plusieurs années. Elle se traduit par une fièvre, des démangeaisons, l'apparition de ganglions sur le cou. La rate et le foie augmentent de volume. Le malade devient irritable ou triste, s'agite, parle beaucoup ou se réfugie dans la morosité. Il est parfois victime de troubles du comportement importants pouvant aller jusqu'à l'agressivité et nécessitant un internement psychiatrique. De plus en plus apathique, le malade s'endort dans la journée, mange de moins en moins et passe des nuits agitées. Non traitée, la maladie, dans un délai variable selon les cas, aboutit au coma puis à la mort. La trypanosomose due à Trypanosoma rhodesiense est d'évolution plus rapide, se traduisant par une fièvre élevée et une anémie pouvant, dans les formes graves, conduire au décès avant même l'apparition des signes neurologiques.

Diagnostic

L'analyse du sang, d’une ponction ganglionnaire ou du liquide cérébrospinal (obtenu par ponction lombaire) révèle la présence du parasite.

Traitement et prévention

Certains médicaments antiparasitaires sont actifs mais dangereux, car leur toxicité est importante. Il s’agit de la pentamidine et de la suramine en début de maladie, et du mélarsoprol et de l’éflornithine en phase avancée. Les protocoles de traitement sont encore mal systématisés ; ils sont différents selon que la maladie est due à Trypanosoma gambiense ou à Trypanosoma rhodesiense. Les touristes et les citadins courent peu de risques d'être atteints par la trypanosomose, qui n'est pas une maladie urbaine et qui ne se développe qu'après de nombreuses piqûres de mouche. L'espèce Trypanosoma rhodesiense, en particulier, infecte principalement les animaux sauvages, et ne peut contaminer l'homme qu'à l'occasion d'un séjour dans leur habitat (chasse, safari). Les services de santé africains luttent activement contre la maladie du sommeil par des procédés de dépistage et par la destruction des mouches tsé-tsé. Une recrudescence de la maladie est actuellement observée dans la plupart des foyers endémiques d'Afrique centrale et occidentale.

Voir : maladies transmises par les insectes.