toucher médical

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Examen d'une cavité naturelle du corps humain pratiqué avec un ou deux doigts.

Différents types de toucher médical

Le toucher rectal, qui se pratique avec l'index, muni d'un doigtier lubrifié, permet l'exploration de l'anus, de la partie basse du rectum, du bas-fond de la cavité péritonéale (cul-de-sac de Douglas) et de la prostate. Il donne des indications diagnostiques en cas de tumeurs, bénignes ou malignes, de l'anus, du rectum et de la prostate. Il met également en évidence des anomalies du cul-de-sac de Douglas (épanchement, abcès), les saignements du tube digestif (méleana, rectorragie), l'accumulation de matières fécales formant un obstacle au transit intestinal (fécalome). Cet examen est pratiqué spécialement à partir de 50 ans lors des visites médicales de routine afin de dépister d'éventuelles lésions prostatiques ou rectales.

Le toucher vaginal se pratique avec deux doigts, l'index et le médius, recouverts d'un gant lubrifié. Associé à la palpation abdominale, il permet l'examen du col de l'utérus, de l'utérus lui-même et de ses annexes (trompes, ovaires). Un toucher vaginal permet ainsi de dépister une anomalie de position ou une augmentation de taille de l'utérus, la présence d'une masse sur l'utérus, les ovaires ou les trompes (fibrome utérin, kyste de l'ovaire ou pyosalpinx, c'est-à-dire présence de pus dans les trompes), une augmentation de volume ou une anomalie de consistance du col utérin (cancer). Pratiqué chaque mois au cours de la grossesse, il renseigne sur l'état du col et peut faire dépister une menace d'accouchement prématuré.

Le toucher bidigital, qui associe le toucher rectal et le toucher vaginal, renseigne sur l'état de la cloison rectovaginale. Il est beaucoup plus rarement pratiqué.

Le toucher bimanuel associe toucher vaginal et abdominal.

Effets secondaires

Ces examens, pratiqués en décubitus dorsal (le patient est allongé sur le dos, jambes relevées), sont normalement indolores ou peu douloureux : toute douleur provoquée par le toucher constitue donc un important élément diagnostique. Ils nécessitent tact et explications.