thrombophilie

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Tendance congénitale ou acquise à constituer des thromboses (caillots de sang à l'intérieur des vaisseaux).

La thrombophilie se manifeste par des accidents thromboemboliques (dus à un thrombus ou à un embole) répétés, veineux ou artériels, sans qu'une circonstance favorisante soit identifiée (immobilisation d'un membre plâtré, par exemple). La thrombophilie expose notamment à des risques de phlébites ou d'embolie pulmonaire. La cause peut être une pathologie profonde, non diagnostiquée (cancer, maladie auto-immune). Elle peut également résulter d'une perturbation de l'équilibre assurant normalement la fluidité du sang, soit par excès des facteurs de la coagulation, soit par déficit de l'un des agents de la fibrinolyse (assurant la dissolution des caillots intravasculaires). Une telle anomalie peut être héréditaire ou acquise. Son identification demande de nombreux dosages. Le traitement est variable. L'existence d'antécédents d'accidents thromboemboliques conduit généralement à la prescription à vie de médicaments anticoagulants. Une thrombophilie peut néanmoins être détectée sans qu'elle ne se soit jamais manifestée par une thrombose ; le traitement n'est alors pas systématique.