test à la Métopirone

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Examen permettant de vérifier que l'hypophyse joue bien son rôle de régulateur des sécrétions de cortisol (hormone corticostéroïde produite par les glandes surrénales).

La Métopirone® empêche la transformation du désoxycortisol (précurseur du cortisol) en cortisol, d'où une chute du taux de cortisol dans le sang et une sécrétion accrue de corticotrophine, hormone stimulant les sécrétions de désoxycortisol. Cette réaction se traduit par une augmentation du taux de désoxycortisol et d’A.C.T.H. dans le sang.

Indications et contre-indications

Ce test est indiqué pour confirmer un déficit en cortisol d’origine hypophysaire ou hypothalamique lorsque le test au Synacthène® ordinaire est négatif. Il est contre-indiqué en cas d'antécédents cardiovasculaires (angine de poitrine, infarctus).

Déroulement et effets secondaires

Quelques heures après ingestion de comprimés de Métopirone®, le cortisol, le désoxycortisol (ou composé S) et l’A.C.T.H. sont dosés dans le sang. Le test se déroule en milieu hospitalier et dure 3 jours. On recueille les urines totales pendant toute sa durée pour doser les 17-hydroxystéroïdes. On effectue en outre le 2e jour sur le sujet à jeun un prélèvement sanguin pour doser le cortisol, le désoxycortisol, voire la corticotrophine, et la métopirone est administrée en comprimés. Le 3e jour, un deuxième prélèvement sanguin est effectué à 8 heures du matin, 4 heures après la dernière prise de métopirone. Durant ce test, le sujet doit rester le plus possible allongé. La Métopirone® peut provoquer vertiges et nausées, qui cessent en quelques heures, ou des symptômes d’insuffisance surrénalienne aiguë.