syndrome de l'enfant secoué

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Chez un nourrisson, lésions neurologiques consécutives à un secouement vigoureux et prolongé.

Le syndrome de l'enfant secoué s’observe généralement à la suite de la maltraitance d’un nourrisson secoué d’avant en arrière. L’insuffisance de musculature du cou entraîne un ballottement de la tête d’avant en arrière associé à des mouvements rotatoires. Ce ballottement est responsable de lésions tissulaires à l’intérieur du cerveau entraînant des hémorragies intracérébrales et provoque des déchirures des veines superficielles situées entre la calotte crânienne et le cerveau, qui induisent des hématomes sous-duraux. Le ballottement cause également des hémorragies rétiniennes typiques du syndrome des enfants secoués. Ce syndrome se manifeste par des troubles neurologiques chez le nourrisson (convulsions, altérations de la conscience, fontanelle bombée). Le diagnostic est confirmé par l’examen du fond d’œil (hémorragies rétiniennes) et par l’imagerie cérébrale (scanner).

Le pronostic est souvent sévère avec une mortalité allant de 10 à 25 % et des séquelles neurologiques ou visuelles fréquentes (dans 75 % des cas). De nombreuses campagnes de prévention ont été entreprises afin de sensibiliser les parents sur les dangers de secouer un bébé.