régression
Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».
Retour à un stade antérieur du développement psychique.
Lors d'une régression, une conduite primaire se substitue à une conduite plus évoluée, progressivement ou d'un seul coup. Ce phénomène répond souvent à une importante frustration affective : ainsi, de jeunes enfants, séparés de leur mère, refusent de se nourrir seuls et n'acceptent plus que des aliments semi-liquides ; de la même façon, le langage « bébé » ou l'énurésie survenant à la naissance d'un frère ou d'une sœur sont des conduites régressives. Chez l'adulte, la régression manifeste un besoin de protection contre la réalité (dans les psychoses notamment). Des formes aiguës, graves, de régression peuvent se manifester dans le cadre de certaines maladies psychosomatiques, ou chez la personne âgée.
Pour certains psychiatres, la régression est un mécanisme qui sous-tend toute perturbation psychique, un retour régressif permettant de se protéger en retrouvant un état mental connu et sans danger apparent.
Traitement
Lorsqu'il s'agit d'enfants, on tente de les sécuriser en les maternant, en les distrayant (jeux collectifs) ou en ayant recours à un abord psychothérapique. Chez l'adulte, on recourt plutôt à la communication verbale (entretiens avec un psychiatre ou un psychologue, sociothérapie – jeux de groupe par exemple). Il n’est pas certain que la prescription médicamenteuse soit utile.