purpura thrombopénique idiopathique ou purpura thrombopénique immunologique ou auto-immun (P.T.A.I.)

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Destruction des plaquettes sanguines de nature auto-immune due à la fabrication d’anticorps synthétisés par le sujet lui-même et dirigés contre ses propres plaquettes.

Le purpura thrombopénique idiopathique est la première cause de thrombopénie (baisse du taux de plaquettes sanguines) chez l’enfant avec un pic de fréquence entre 2 et 5 ans. L’évolution vers la chronicité s’observe dans 10 à 20 % des cas (évolution supérieure à 6 mois).

Symptômes et diagnostic

L'apparition d’un purpura (taches rouges sur la peau) et d’ecchymoses chez un enfant en bon état général en constitue les premiers signes. On recherche à l’examen clinique un saignement extériorisé ou la présence de bulles hémorragiques dans la bouche, témoignant d’un taux de plaquettes particulièrement bas.

La thrombopénie est mise en évidence par l’hémogramme. Un myélogramme n’est réalisé qu’en cas de doute clinique avec une pathologie maligne (leucémie).

Traitement

Dans tous les cas, l’utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (A.I.N.S.), d’aspirine et d'injections intramusculaires est proscrite. Le traitement est fondé soit sur des perfusions d’immunoglobulines polyvalentes, soit sur la corticothérapie, instituée en cas de syndrome hémorragique ou d’un taux particulièrement bas de plaquettes. La perfusion de plaquettes est rarement indiquée en raison de la destruction rapide des plaquettes transfusées. Elle est parfois pratiquée pour passer un cap en cas d’hémorragie aiguë.

Le pronostic du purpura thrombopénique idiopathique est bon. Son évolution chronique est cependant parfois difficile à traiter (corticothérapie voire splénectomie).