plastie abdominale

Cet article est extrait de l'ouvrage « Larousse Médical ».

Opération chirurgicale éliminant l'excédent de peau et de tissu graisseux (parfois appelé « tablier abdominal ») situé entre le nombril et les poils pubiens.

Une plastie abdominale s'effectue pour pallier les distensions cutanées abdominales et les accumulations graisseuses qui frappent 1 femme sur 5 après une maternité et ne cèdent ni à la gymnastique ni aux massages. Une plastie musculaire rapprochant les muscles grands droits de l'abdomen est utile en cas de diastasis (écartement musculaire, plus rarement véritable éventration) et se pratique souvent en association avec la plastie abdominale, parfois indépendamment.

Préparation et déroulement

L'opération a lieu sous anesthésie générale. L'incision est le plus souvent horizontale et basse ; elle suit la ligne du maillot de bain. L'excédent cutané est enlevé. La peau est décollée des muscles (de l'incision à la hauteur des côtes flottantes) puis retendue et suturée. Si nécessaire, une plastie musculaire est alors effectuée. L'ombilic est remis en place par un petit orifice ouvert à cet effet. Une plastie abdominale permet également de faire disparaître des vergetures sous-ombilicales ou une cicatrice verticale de césarienne car, lors de la plastie, la peau située au-dessus de l'ombilic est abaissée et remplace la peau sous-ombilicale, marquée par la ou les grossesses. Une liposuccion, souvent associée à une plastie abdominale, en améliore les résultats.

Évolution et complications

La cicatrisation est obtenue en 21 jours environ et la sensibilité du bas-ventre revient en 4 à 6 mois. L'intervention comporte cependant quelques risques : difficultés de cicatrisation, complications veineuses ou hémorragiques.

Une mauvaise cicatrisation peut être due à différents facteurs : une lymphorrhée, c'est-à-dire un excédent de sécrétion de la lymphe par les canaux lymphatiques (qui ne sont pas cicatrisés) ; une infection causée par un hématome surinfecté ou, dans moins de 2 % des cas, par la nécrose de la graisse en profondeur ; une désunion de la cicatrice, fréquente chez les femmes fortes ou diabétiques ; une nécrose cutanée chez les femmes qui fument, le tabac diminuant la vascularisation cutanée.

Des complications veineuses - comme des phlébites, voire des embolies - se déclarent parfois en raison de la compression de la veine cave inférieure derrière des sutures cutanées et musculaires sous tension.

Les complications hémorragiques éventuelles peuvent exiger une transfusion et doivent faire préalablement mettre en place les moyens d'autotransfusion. On évite d'associer une plastie abdominale à un autre geste thérapeutique.

Prévention

Des déformations abdominales importantes s'évitent au cours de la grossesse par la surveillance de la prise de poids, limitée à un kilo par mois, par une bonne hygiène de vie, par des massages réguliers du ventre et par une éventuelle rééducation posturale, qui évite une trop forte distension des muscles.